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Leclerc va vendre le carburant à prix coûtant jusqu’au 30 octobre







18 Octobre 2021

Alors que le prix des carburants bat des records à la pompe, Michel-Édouard Leclerc met le gouvernement devant ses responsabilités.


Pas de baisse sur les taxes sur les carburants

Crédit : Pixabay
Crédit : Pixabay
Pas question de baisser les taxes, conséquentes, sur les carburants, du côté de Bercy. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, privilégie la création de chèques carburants distribués aux uns, mais pas aux autres. Le prix du diesel a atteint son plus haut niveau historique, avec la crainte de voir les troubles sociaux reprendre, comme au plus fort de la crise des Gilets Jaunes.

C’est pourquoi la ministre de la Transition Écologique, Barbara Pompili, a demandé aux distributeurs de faire en geste en faveur des consommateurs en rognant sur leurs marges. « Chatouillé » par les déclarations de la ministre, « devant la flambée des prix du carburant et oubliant que c’est l’État qui avait les leviers avec le poids des taxes, nous avait invités à baisser nos prix », Michel-Édouard Leclerc a vertement réagi sur l’antenne de la radio RTL.

Une vague d'inflation en approche

Comme l’a rappelé le président du comité stratégique des centres Leclerc, la marge de manoeuvre sur les prix n’est que de quelques centimes d'euros par litre pour les distributeurs que sont les grandes surfaces. « On prend une position en disant : 'on vend sans marge jusqu’à la fin du mois'. Et donc, si ça continue d’augmenter, la marge de manœuvre, elle n’est pas chez nous, elle est chez vous », a-t-il tenu à rappeler au gouvernement. « C'est l'État qui a les leviers avec le poids des taxes. Si on veut que les prix n’augmentent pas trop, il faut prendre les facteurs d’augmentation, TVA, TIPP… Ce n’est pas dans le camp des entreprises privées », a-t-il rappelé. Leclerc vendra donc ses carburants à prix coûtant jusqu'au 30 octobre.

Les Français sont en train de faire face à une augmentation du chauffage, des abonnements comme des loyers, a insisté Michel-Édouard Leclerc sur l’antenne de RTL. Celui-ci voit arriver une « vague d'inflation avec d'autres vecteurs, comme la crise des transports et des répercussions énormes sur les exportations et les produits industriels ». Pour le patron des centres Leclerc, « il faut se mobiliser, État et entreprises privées ».